De Loudenvielle à Gavarnie en autonomie... Juillet 2017

Je décide de partir du Pont de Prat vers Loudenvielle dans la Vallée du Louron, de faire le tour du Massif des Posets, de passer au sud du Mont Perdu, de franchir la Brèche de Roland puis de randonner plein Ouest en me ravitaillant à Gavarnie pour rejoindre la Vallée d'Aspe.

1ère étape  (15 juillet 2017) :

Ma compagne m'accompagne la première journée. Samedi 15 juillet, partis de Pont de Prat (Loudenvielle), après la montée dans la forêt, le sentier des gorges direction refuge de la Soula...

Lis martagon sur le sentier des gorges de Clarabide :

Après la pause déjeuner au refuge, on monte... Refuge de la Soula et centrale hydroélectrique (1695 m ?) :

On monte le long du Neste de Clarabide, direction vallon d'Aygues Tortes pour y bivouaquer:

Selfie de Sabine et moi-même. En fond la cabane de Pouchergues(?) pleine de jeunes pêcheurs. On installe la tente là.

Les jeunes pêcheurs au lac de Pouchergue :

de vrais pêcheurs avec tout ce qu'il faut...

2ème étape (16 juillet 2017) :

Dimanche 16 juillet au matin, Sabine redescend. Je commence à démonter la tente. Je l'accompagne un peu. Puis je démonte et range.

Là haut le col, le Pic Schrader ou Grand Bachimale...

Le vallon d'Aygues - Tortes et les lacs de même nom

Montée vers le Port d'Aygues Tortes ou Puerto de Bachimala. Je monte un peu trop haut...

Port d'Aygues Tortes ou Puerto de Bachimala (2687m), en face le Posets :

Gentiane des Pyrénées :

Linaria alpina aciculifolia :

Entrée dans le Parque Natural de Posets-Maladeta. Descente le long de l'Añes Cruces pour rejoindre le GR11 :

Déjeuner les pieds dans l'Añes Cruces en dessous de la cabane de même nom...

... les pieds dans l'eau, pour les refroidir :

Plata de Añes Cruces... Je suis bien redescendu de 650m au moins (dénivellé) !!!

 Le Schrader à gauche, le col d'où je viens (contre lui) et ma descente le long du torrent Añes Cruces. C'est reparti..

Regard en arrière dans ma progression vers le puerto de Chistau ou de Estós (2572m)

Vue du port (2572m) de la vallée de Estós, et la descente pour rejoindre le Refugio de Estós (1890m) :

Iris bleu des Pyrénées. Sans possibilité de bivouac, fatigue et heure avancée aidant... je décide de passer la nuit de dimanche soir au Refugio de Estós...

3ème étape, Lundi 17, matin tôt, refugio de Estós...

Mes affaires un peu étalées et mon petit dej...Il ne reste plus qu'à faire mon sac.

Je rejoins la variante du GR11, le GR11.2, pour faire le tour des Posets.

Longue et agréable progression sur un sentier forestier :

Le Meconopsis cambrica ou pavot jaune des Pyrénées :

Mon itinéraire sera également balisé jusqu'au refugio de Biadós avec les drapeaux rouges fluo d'un trail à venir...

Regard en arrière :

L'Aneto au fond...

Ibón Grande de Batisiettes. Agullas de Perramo au fond à gauche ?

 L'Aneto au loin bloque les nuages...

Regard en arrière : Ibon de l'Aigüeta de Batisielles ? Il faut mettre les mains pour arriver à ce point de vue...

Tuca d'Ixeia au fond. Je prends l'orage, j'en profite pour déjeuner.

Après une très longue montée : Collado de la Plana (2703m). Les Posets au loin...

Au col : Ibón de la Plana et le Tuca des Corbets. Je laisse les averses orageuses derrière moi.

 Ibón de Eriste en bas. Je vais y passer. Le Posets est perdu dans les nuages.

Ibón de Eriste (2400m) :

Cabana de Llardana (2300m), je monte la tente à l'intérieur pour y dormir. Grosse source à 2m, réseau et 3G. En bas de cette vallée : Eriste et Benasque.

Le refuge Angel Orüs plus bas (2100m) à droite. Ce qui expliquerait le toit de mon abri de fortune ?

4ème étape, mardi 18 juillet.

Je démonte déjeune et direction Collado de Eriste (2849m). Val de Llardaneta...

Ibón de Llardaneta, Pico de la Forqueta et le col au fond à droite... Des névés, c'est magnifique... Il fait frais.

Renoncule des Pyrénées :

2849m... Collado de Eriste ou de la Forqueta, regard en arrière du col...

Il ne reste plus qu'à redescendre près de 1300m jusqu'au camping el Forcallo (1570m)

Forte pente... Descente longue et fastidueuse dans la terre, graviers, pierres...

Un peu de verdure à l'horizon...

Pois de senteur :

Mon sac à dos avec mon chargeur solaire de chez Lumtrack (petite boîte française sympa)...

D'où l'expression : " le plancher des vaches" ?

J'arrive de la pointe du V à gauche...

Je passe la nuit au camping El Forcallo. Sous le refuge de Biados. J'y ai déjà dormi en 2016 mais sur un autre itinéraire...

5ème étape, mercredi 19 juillet.

Il a plu pendant la nuit... En route pour Parzan, avec Philippe que j'ai rencontré au camping.

Fuente :

Il ne fait pas très beau. Parfois des averses. Il ne fait pas chaud non plus. Philippe, bien plus chargé que moi, est devant.

Un groupe d'universitaires israéliens nous offre le thé et du halva à la cabana dels Cubridors (?)...

Vers les 2300m, collado de Urdiceto, sous les raffales de vent. Nous rejoignons la piste qui va nous mener à Parzan... J'étais descendu de là-haut à droite l'année précédente pour me retaper la même très longue piste...

Pas de camping. Bivouac à l'unique Hôtel de Parzan. Nous préparons notre diner sur la terrasse de la chambre.

6ème étape, jeudi 20 juillet.

En "route" pour le Mont Perdu... Il pleut la nuit mais pour le jour la météo s'est trompée. Il fait beau

Beaucoup de route puis la piste... et enfin un sentier qui monte du parking final. Je me fais mal bêtement à un genoux en glissant, vrillant et forçant dessus. L'articulation est douloureuse.

Enfin,"Collada las Coronetas (2156m). Plana Fonda en dessous. Vue du massif Mont Perdu... son glacier sous les nuages...

Collada de las Coronetas.

Philippe de La Rochelle, un coureur de fond... On marchera ensemble du camping el Forcallo à la Brèche de Roland.

On attaque la descente pour attendre 1250m. Mon genoux gauche tire de plus en plus.

On voit mieux le glacier du Mont Perdu.

Nous ne trouverons pas l'aire de bivouac mais un camp d'écoles catho avec 500 jeunes ados... 2 animateurs nous emmènent en voiture au refuge de Pineta : peur d'une contamination subversive ?
Camping sauvage dans les bois à 100m du refuge. Pas de bivouac autorisé encore autour de la batisse!!!

Vendredi 21 juillet, on attend une météo propice.

o rage o désespoir... Orages violents et trombe d'eau dans la nuit.

Le torrent est devenu envahissant. Il pleuviotte toute la journée.

Nous décidons d'attendre là car la prochaine étape est très longue.

On doit monter par là-haut... Passer de 1277m à 2453m pour le Collado Anisclo...

Puis descendre de 700m, remonter de 600 pour aller jusqu'au refuge de Goritz par le col de même nom...

En attendant, on passe la journée comme on peut. On boit de la bière, on discute, des groupes de marcheurs se forment...

7ème étape, samedi 21 juillet 2017.

Au petit matin, le torrent a dégonflé, la météo est prometteuse... pour une très longue journée assez physique.

On part à l'assaut de cette montée très raide, il faut souvent mettre les mains pour atteindre le collado de Anisclo.

On monte avec un rythme régulier... Les brumes forment des paysages féériques.

Philippe. Enfin au col, et en pleine forme. Comme c'est humide et qu'il risqque encore de pleuvoir, nous décidons de ne pas prendre le "raccourci" du sentier des "claviras"

Nous descendons la vallée qui mène au canyon de l'Anisclo...

Nous ne regretterons pas, le paysage est sublime.

Edelweiss :

Beaucoup d'eau...

Nous allons bifurquer sur la droite pour le collado de las Olas (ou de los Maquis)...

Monter par là...

le sentier continue à travers le canyon de l'Anisclo pour l'Ermita de San Urbez

La bifurcation. Une cabane un peu plus haut, peut servir d'abri pour une nuit.

On vient de là...

La cabane en question :

On monte nos 600m de dénivelé. Le paysage est toujours aussi somptueux et magique.

On doit mettre les mains parfois.

Arrivée au Collado de Goritz (2343m)...

Puis descente en direction du refuge... vers 2200m.

Le Mont Perdu :

Séance photo...

La vallée d'Ordessa en dessous...

Bivouac au-dessus de la vallée à quelques centaines de mètres du refuge.
Week-end oblige, refuge et alentours proches bourrés de monde. Il y a de cela bien plus de 10 ans j'étais arrivé de là en bas...

8ème étape, dimanche 22 juillet 2017.

Dimanche matin, nous repartons avec deux jeunes femmes, Janne et Lien, en direction de la Brèche de Roland (2805m). J'ai réussi à les convaincre de passer par la Brèche de Roland puis de redescendre vers le GR11 par le port de Boucharo.

Le paysage minéral est lunaire.

Nous doublons une vingtaine de Japonais tous âges et tout sourire en marche pour Gavarnie.
On aperçoit la fausse brèche. La vraie est sur la droite...

Enfin elle se détache...

La Brèche de Roland est là, à notre portée...

De la Brèche à 2805m : le versant espagnol

et le versant français... avec les glaciers du Taillon et de la Brèche de Roland :

C'est pas très large... Et je pense à "2001, l'odyssée de l'espace"...

Janne et Lien heureuses d'être passées par là.

Le refuge des Sarradets en travaux : il est apparemment agrandi.

Chacun prend sa direction : Janne, Lien et Philippe pour le Port de Boucharo et l'Espagne (Camping de San Nicolas de Bujaruelo). Moi pour Gavarnie et son camping.

L'oeillet, ma fleur fétiche...

Vue du cirque depuis le camping de Gavarnie.

Le temps toujours aussi instable. Mon pied me fait souffrir. J'envisage d'arrêter là ma randonnée.

Lundi 23 juillet.

Un des ligaments du petit orteil s'est distendu sous l'effort répété des descentes à fort dénivelé ? J'ai compensé dans la longue descente depuis la Brêche le mal au genou avec mon pied droit. Ayant enflé il me fait souffrir, je décide de prendre le bus pour Tarbes puis la maison.

Je repasserai une vingtaines de jours plus tard au-dessus de Gavarnie sur une petite boucle avec ma compagne et une amie.